
Les principales pathologies rencontrées
•VPPB : Le Vertige Paroxystique Positionnel Bénin
•La névrite vestibulaire ou déficit vestibulaire unilatéral aiguë
•Maladie de Ménière et Hydrops
•Troubles de l’équilibre et de la marche
•Mal des transports (ou Cinétose )
• Le vertige paroxystique positionnel bénin ou VPPB :
•Cette pathologie se traduit par une illusion de mouvement rotatoire très intense, d’une durée courte (30 secondes à 1 minutes), déclenchés par certains mouvements spécifiques comme le passage en position couchée, le fait de se redresser, de se tourner dans son lit ou encore lors des extensions/flexions de la tête. Ces vertiges sont traités efficacement par des manœuvres libératoires, basées par un examen clinique spécifique permettant d’identifier l’oreille interne et la structure atteinte. Cet examen spécialisé est indispensable pour confirmer le diagnostic, des vertiges positionnels pouvant également être causés par des atteintes neurologiques.
• La névrite vestibulaire ou déficit vestibulaire unilatéral aiguë :
•Cette atteinte survient brusquement, la plupart du temps sans cause identifiable, et se manifeste par un vertige rotatoire violent ininterrompu d’une durée de plusieurs jours, présents même au repos et en l’absence de mouvement, associé à des nausées/vomissements et à une instabilité majeure (incapacité à se tenir debout). Pour une récupération et une compensation optimale, la rééducation vestibulaire doit être mise en place le plus rapidement possible !
• Maladie de Ménière et Hydrops :
•Diagnostic très fréquemment évoqué et souvent à tort par des non spécialistes, la maladie de Ménière est une pathologie chronique évoluant par crises récurrentes. L’hypothèse derrière cette pathologie est l’hydrops endolymphatique, une pression anormalement élevée dans l’oreille interne. Une chute brusque de la pression serait à l’origine de la crise, qui se traduit par des vertiges intenses de plusieurs heures accompagnés d’acouphènes (bruits spontanés dans l’oreille)
•, une sensation d’oreille pleine ou bouchée et une perte d’audition. Dans beaucoup de cas, l’audition récupère après la crise mais évolue avec le temps vers une surdité sur les fréquences graves. La kinésithérapie vestibulaire a un rôle important dans le suivi de l’évolution de la maladie et la rééducation est indiquée pour la récupération de la fonction d’équilibration après une crise.
•Migraine Vestibulaire :
•Diagnostic très probablement sous-estimé, il existe une association fréquente entre migraines et vertiges, sans pour autant que les vertiges soient systématiquement concomitants à des maux de tête. Les critères diagnostiques sont très vastes. On peut retenir principalement la survenue de plusieurs crises avec dans au moins 50% des cas une symptomatologie vestibulaire (le plus souvent une sensation d’instabilité plus qu’une illusion de mouvement rotatoire), d’une durée pouvant aller de quelques minutes à plusieurs jours, associée à un des critères suivants : maux de tête ; photophobie/phonophobie (hypersensibilité à la lumière et aux sons) et/ou aura visuelle. Le traitement à utiliser pour prévenir les vertiges sont généralement un traitement préventif anti-migraineux.
•Vertiges centraux :
•Des lésions neurologiques centrales peuvent également provoquer des vertiges, parfois fortement semblables à ceux d’une atteinte vestibulaire périphérique. D’autres signes cliniques apparaissent généralement en association. La cause la plus fréquente est vasculaire.
•Troubles de l’équilibre et de la marche :
•Des troubles de la stabilité à la marche ou simplement en position debout sont dans la majorité des cas associée à des vertiges mais peuvent très bien également se manifester isolément. Les causes peuvent être très nombreuses et ne sont pas forcément toujours d’origine vestibulaire.
•Troubles de l’équilibre et de la marche :
•Des troubles de la stabilité à la marche ou simplement en position debout sont dans la majorité des cas associée à des vertiges mais peuvent très bien également se manifester isolément. Les causes peuvent être très nombreuses et ne sont pas forcément toujours d’origine vestibulaire.
•Mal des transports (Cinétose) :
•Le mal des transports, donc l’intolérance à certains moyens de déplacement (voiture, train, bus, avion, bateau, etc…), est le résultat d’une incapacité du système nerveux central à traiter des informations sensorielles discordantes. Il s’agit d’un conflit entre les informations visuelles d’une part et les informations proprioceptives et les informations de mouvement captées par l’oreille interne d’autre part. De cette incapacité de traitement du conflit sensoriel résulte le malaise caractéristique du mal des transports. La rééducation vestibulaire est très efficace pour traiter les cinétoses.
•Dépendance visuelle :
•La dépendance visuelle est l’utilisation inadéquate de l’entrée visuelle comme entrée sensorielle principale de l’équilibration dans des situations dans lesquelles la vue ne peut justement pas contribuer au maintien de l’équilibre : environnements visuels mobiles, environnements avec peu de repères visuels. Nous retrouvons fréquemment des plaintes de malaise dans les supermarchés, dans les transports en commun, devant la télévision et/ou au cinéma, sur un trottoir parmi les autres piétons, etc…. Une dépendance visuelle apparait fréquemment consécutivement à un dysfonctionnement vestibulaire mais peut parfois également être idiopathique (sans cause connue). Il s’agit donc d’un trouble neurosensoriel pouvant être traité par une rééducation vestibulaire spécifique.
•Agoraphobie :
•L’agoraphobie est un trouble panique dont le fondement est la peur des lieux où il serait difficile de s’échapper ou d’être secouru : les grands espaces, les lieux publics, mais également les espaces clos, etc…. Elle peut être engendrée par une dépendance visuelle qui va entrainer les mêmes réactions d’évitement des situations et des environnements qui provoquent le malaise. Le traitement doit bien souvent contenir une prise en charge multiple, avec si nécessaire un suivi par un psychiatre, mais la rééducation vestibulaire peut atténuer les symptômes.
•Acrophobie : peur du vide :
•La sensation de malaise face au vide est une autre facette de la dépendance visuelle : il s’agit d’un conflit sensoriel entre les informations visuelles non contributives à l’équilibration face au vide et les informations proprioceptives (perception de l’ancrage podal au sol). La rééducation vestibulaire peut également atténuer les symptômes. Dans certains cas, cette composante neurosensorielle s’accompagne d’un trouble anxieux : la prise en charge doit donc également être multiple (suivi psychiatrique si nécessaire).